Indice 2017 des prix de vente des bois en France

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Pour la 5ème année consécutive, l’indice général des prix de vente de bois sur pied a signé une nouvelle progression en 2017. Après une année 2016 victorieuse (hausse de 3% par rapport à 2015 et marché demandeur), on note à nouveau une progression de 6% des prix de vente quand en parallèle, les volumes échangés ont eux-aussi évolué.

C’est donc dans un climat de rebondissement qu’on enchaîne les succès des années précédentes. Et ce, malgré une reprise économique encore modérée.

Prix de vente de bois en France : nouvelle hausse pour l’année 2017

Le marché des bois et forêts en France connaît une avancée majeure en 2017. Portée en amont par la hausse des prix de vente des bois, et en aval, par l’importance des transactions (85% des volumes mis en marché) et l’essor de la filière transformation (emballages légers, palettes, caisses, construction charpentes, menuiseries, parquets, ameublement, papiers et cartons, autres industries du bois, chimie verte et fibres), la croissance de secteur est une réalité manifeste.

Au niveau des prix notamment, on annonce une hausse de 6%, soit un tarif au m3 de 61 euros (contre 58 euros en 2016).

On constate également une franche progression du côté des volumes de transactions. Sur les 1,9 millions mètres cube de bois mis sur le marché, 85% ont été vendus (vs 83% en 2016).

Trois essences de bois concernées par la remontée

La relance de la filière forêt-bois est déclenchée par la reprise économique amorcée en 2017. S’il s’est avéré que tous les secteurs y ont trouvé leur compte, on n’en fait pas moins exception de l’exploitation forestière dans laquelle trois essences de bois prédominent (en matière de volume):

  1. Le Douglas qui représente 25% des volumes proposés
  2. Le Chêne pour 15%
  3. Le Pin Maritime du haut de ses 11%

On doit l’évolution globale de l’indice général des prix à l’influence de ces trois essences. Pour information, il s’agit du même trio gagnant des années précédentes à l’exclusion de 2016 où le Pin Maritime avait été remplacé par le Hêtre.

Bois : Les cours tirés par les résineux

Le Douglas qui avait déjà caracolé en tête l’an dernier conserve plus ou moins sa part en termes de volume. En 2017, son prix a également augmenté (+6%) pour s’établir à 56 euros par m3 (contre 53 euros par m3 en 2016). Avec lui, le pin maritime a aussi brillé après un léger recul en 2015 et en 2106. Il représente désormais 11% des volumes engagés. En outre, son prix est en hausse de 9% en 2017, soit 36 € par m3 pour les arbres de 1,25 m3 de volume unitaire moyen (son plus haut niveau depuis 2014).

Le tableau est complété par d’autres types de résineux (à l’exception du Pin Sylvestre qui a vu son cours baisser mais sans impact majeur sur l’indicateur catégoriel) qui porte ainsi l’indice « Toutes essences résineuses » à 44 euros par m3 (contre 42 euros par m3 un an plus tôt, soit une hausse de 4%). Dans l’ensemble, la progression constatée est corrélée au développement du secteur de la construction (avec la promotion de la construction des logements neufs en 2017). Quant au Douglas, l’augmentation de son prix est en rapport avec l’accroissement de l’intérêt des transformateurs pour les volumes unitaires compris entre 1 m3 et 2,5 m3. Ce qui par conséquent a élevé la quantité de demande.

Les feuillus : un poids également appréciable dans l’indice

Si les résineux sont en grande partie responsables de la variation positive (ou négative) de l’indice général, les feuillus peuvent aussi bien impacter le niveau des prix sur le marché. Et malgré le fait que le prix moyen du Hêtre ainsi que les bois d’industrie et d’énergie feuillus aient baissé, ils ont effectivement une place importante dans l’appréciation générale.

Dans cette catégorie, ce sont donc le Chêne et le Peuplier qui ont tiré les prix vers le haut. Pour le Chêne entre autres, la hausse annuelle est remarquable (+13% depuis 4 ans). C’est grâce à une demande très dynamique à l’échelle nationale et internationale (Allemagne, Suisse et Chine) que le prix de cette essence de bois remonte inévitablement la pente chaque année. On se permet d’ailleurs de rapporter un important usage dans plusieurs domaines et pour toutes les qualités existantes. En 2017, son prix moyen s’établit alors à 168 euros par m3 tandis qu’un an plus tôt il valait encore 151 euros le m3.

En termes de prix, le peuplier se réserve aussi un petit luxe. Avec une hausse de +16%, il affiche un prix moyen de 38 euros par m3 en 2017 (vs 33 euros par m3 en 2016), atteignant ainsi son niveau de la période 2007-2008. Cela s’expliquerait notamment par la tension sur la ressource qui naît du manque de renouvellement des peupleraies.


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