La croissance du marché des forêts portée par la vente des petites parcelles
Les ventes de petites forêts ont enregistré une hausse spectaculaire en 2017. Avec près de 18 500 transactions réalisées, soit une hausse de 5,5% par rapport à 2016, le marché des forêts affiche dans l’ensemble une bonne posture hormis le prix moyen des forêts qui s’est maintenu à 4100 euros par hectare. On fait cependant remarquer que grâce à cette stabilité, les investisseurs restent motivés à acheter. Et c’est surtout du côté des petites forêts que le dynamisme se ressent.
Prix moyen des forêts stable
Le bilan du marché des forêts en 2017 témoigne d’une évolution particulièrement encourageante. Selon l’indicateur 2018 du marché des forêts françaises réalisé et publié par la Société Forestière de la Caisse des Dépôts et le groupe Safer, surfaces vendues, valeur du marché et nombre de transactions se sont retrouvés à des niveaux records tandis que le prix moyen n’a que très faiblement évolué.
L’étude rapporte une hausse de + 0,2% par rapport à l’année précédente. C’est assez faible comparé au 2,1% de 2016. Néanmoins, cette présumée stabilité dissimule des évolutions contrastées selon les régions forestières.
On note que 90% des ventes sont réalisées à des prix compris entre 620 et 12 200 euros par hectare en fonction des sites de localisation et de la qualité des biens mis sur le marché.
Volume de transactions en perpétuelle hausse grâce aux petites forêts
Pour leur part, les niveaux d’échanges se comparent à du jamais vu.
Même si le prix d’un hectare de forêt est donc resté quasiment stable au cours de l’année 2017 avec 4100 euros par hectare, les transactions ont comme toujours progressé et passent de 17 500 à 18 470, soit une hausse de 5,5%.
Dans l’indicateur 2018 paru le 24 mai, la Fédération nationale des Safer et la Société Forestière soulignent que ce dynamisme est dû en grande partie à la progression des ventes de parcelles de petites tailles. Il y est indiqué que ces dernières (généralement comprises entre 1 et 10 ha) représentent à peu près 88% du total des échanges et 35% du volume du marché. Depuis 10 ans, ce segment n’a donc cessé de progresser contrairement aux grandes forêts de plus de 100 ha qui peinent à atteindre 80 transactions par an.
Autres indicateurs à retenir
Le mouvement de hausse se constate pareillement pour les surfaces vendues et la valeur du marché qui se montent respectivement à 130 900 ha et 1,5 milliards d’euros.
A titre de rappel, les valeurs initiales indiquent 120 000 ha et 1,4 milliards d’euros. Ce qui génère donc des marges haussières de 9,1% et 7%.
Selon les informations publiées, cette progression est due à l’accroissement des parts des forêts de plus de 100 ha avec aujourd’hui 32 500 ha (+6 400 ha par rapport à 2016). Mais malgré cela, les transactions des grandes forêts ont stagné depuis 3 ans.
Personnes morales privées : les premiers acquéreurs du marché
Concernant les investisseurs, on note une activité plus marquée chez les personnes morales privées (agricoles, forestières et institutionnelles) avec 49 200 ha acquises, soit 38% du total du marché. Ce niveau se joint à la performance record d’avant-crise (entre 2007 et 2008) et dépasse pratiquement les réalisations des particuliers non-agricoles qui se classaient jusqu’alors en première position. On ajoute par ailleurs que la hausse des surfaces acquises par les personnes morales privées s’estime aussi bien pour les segments de plus de 100 ha que pour les petites forêts.