Le foncier rural français, un secteur prisé qui connaît toutefois des difficultés
Le 25 avril 2017, Agrifrance (département spécialisée de BNP Paribas Wealth Management), sa note de conjecture concernant le secteur foncier rural français.
Le constat est le suivant : l’investissement dans les terres, les vignes et les forêts est très prisé mais il l’est majoritairement par des clients fortunés qui recherche de la diversification.
Le marché du bois, un marché dont les prix augmentent mais où les revenus sont en baisse
La conjoncture publiée annonce une évolution positive du marché du bois depuis 2008 et une évolution de 4-5% depuis 1998.
Le prix moyen de l’hectare est de 4000 euros mais il existe une forte disparité en fonction des segments puisque l’hectare va de 650 à 11 500 euros par hectare.
Il est également à constater que le prix des forêts est largement décorrélé des rendements observés.
Toutefois, en 2016, la filière bois française a enregistré un déficit à l’export de 5.7 milliards d’euros.
Une grande partie des essences a souffert durant l’année 2016 d’une stagnation voir d’une baisse des prix, à commencer par les résineux. Cette baisse s’explique en partie par la crise du bâtiment mais aussi par la météo de l’hiver 2016 qui a conduit à une baisse de la consommation et donc du prix des bois d’énergie.
Seul le chêne et le hêtre s’en sorte avec une croissance des prix de, respectivement, 10 et 8% sur l’année 2016.
Le foncier viticole connaît quelques difficultés mais présente de bon résultat
La production viticole française a connu un recul de 10% sur l’année 2016, contre un recul de 5% pour la production mondiale. Malgré ce mauvais résultat, l’étude montre que la France est la deuxième productrice de vin au monde derrière l’Italie pour l’année 2016.
De plus ces résultats sont très disparates puisque, si les productions en Champagne et en Val-de-Loire ont baissé respectivement de 23% et 31% en 2016, les productions en Provence et dans le Bordelais ont quand à elle augmenté respectivement de 1% et 7%.
Bien que la production ne soit pas au rendez-vous, les prix de la Vigne augmentent : hausse de 6.7% par an en moyenne et ce depuis 10 ans. Toutefois, comme pour les forêts, il existe d’importants écarts selon les régions : le marché bordelais est attractif du fait de son fort rendement et les tarifs de cette région peuvent aller de 15 000 euros l’hectare à plus de 3.3 millions d’euros. Au contraire, les terres du Val-de-Loire ne présentent aucune augmentation des prix sur les 10 dernières années du fait du mauvais rendement qui les caractérise.
Les terres agricoles, des prix fonciers en progression mais des revenus en berne
Les terres agricoles ont vu leur prix augmenter de 3.4% en 2016, ce qui correspond à 6.035 euros l’hectare.
Toutefois, cette hausse est faible du fait de la diminution des rendements de l’agriculture et de la chute des prix des produits agricoles (qui a été provoquée par une augmentation des stocks mondiaux du fait de l’excellente récolte céréalière de 2016).